Chroniques / Une

Two Door Cinema Club – “Tourist History”

Format : Album
Label : Kitsuné
Sortie :  le 01 mars 2010
Genre : Pop

On ne peut que souhaiter la bienvenue aux petits nouveaux d’Irlande du nord. Les « Two door Cinema Club » débarquent et tentent d’envahir les clubs rock d’Europe. Signé par le méticuleux label Kitsuné et mixé par Philippe Zdar (Cassius), l’album risque d’être prometteur.

Guitares efficaces, rythmique impeccable et énergie au rendez-vous : le groupe est prêt pour enflammer les dancefloors. Mais il manque quelque chose à ce « Tourist History » pour vraiment décoller et faire sa place dans les discothèques des amateurs de rock électrisant et pétillant… Un album rock donc, aux couleurs disco-punk dansant, mais une impression de réécouter les « Friendly Fires » en moins bien.

On est rock ou on l’est pas
Petit détour par la meilleure partie de l’album avec l’écoute de la première piste : ça commence fort avec ce qui pourrait être l’hymne du groupe « cigarettes in the Theater ». Le titre est remuant, on gigote dans tous les sens, c’est rock’n’roll et on en grillerait presque une petite au théâtre, juste pour le geste. On est rock ou l’est pas ! Dans le même esprit, « I can Talk » : c’est le single de l’album, sur lequel tout le concept repose. Refrain accrocheur, rythmique impeccable, riffs millimétrés, c’est définitivement la touche « Two door Cinema Club ». Un morceau parfait sans lequel le groupe n’aurait peut-être pas été très loin. « What you know » est encore bon, la guitare s’amuse avec le beat, on y prend goût. Le morceau est entraînant, il change de rythme, c’est impeccable.

Comme si les MGMT avaient jeté un morceau raté
Album mi-figue mi-raisin oblige, attardons-nous donc sur la partie la moins captivante. D’abord avec « Come back home », titre médiocre qui nous emmène quand même dans des ambiances bien rock avec de bons riffs de guitares grinçants à souhait. Tout y est mais le refrain hyper pop, lunaire, donne une impression de surfait, comme si les MGMT avaient jeté un morceau raté. Pourquoi tant d’effets ? À vouloir trop en faire, le son en devient désagréable. Puis, pour accentuer cette impression, arrive le faux tube « something good can work » qui lui, rappelle un mauvais passage des Vampire Weekend. Enfin, le groupe a semble-t-il placé ses meilleurs morceaux à la fin de l’album. Alors, pour la « happy end », « Eat That Up, It’s Good For You » et « You’re Not Stubborn » concluent avec brio cet ambitieux projet. Voilà, ce disque attendu pour la fin du mois de mars n’est pas franchement novateur, pas mauvais, mais aura tout de même l’audace de proposer quelques morceaux qui feront danser les kids cet été. D’ici là, on les attend de pied ferme sur scène, notamment au Festival du Printemps de Bourges en avril prochain.

Two Door Cinema Club, le live complet de la route du rock 2010 :



Chronique réalisée en mars 2010 par Thomas « Jankev » GUEZOU pour autopsie et les Oreilles de Jankev

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