Chroniques / Une

Nabiha – « Cracks »

Format : Album
Label :
Warner Music
Sortie :
le 1 février 2010
Genre :
Pop

La pop teintée de soul et de black music a le vent en poupe. Est-ce que ce sont les chanteuses d’origine africaine qui donnent ce coup de jeune à  la pop parfois vieille et surtout redondante ? Les Noisettes et autres VV Brown ont déjà lancé la machine… C’est à se demander aussi si les femmes ne se sont pas réappropriées la pop ?

Une telle fraîcheur contrastant avec une telle chaleur comme celui que propose l’album de Nabiha fait tourner la tête, l’album est une merveille.

Alors oui c’est une belle surprise, vivement qu’elle arrive jusqu’à nous cette vague de sueur froide, de torride fraîcheur ! Nabiha a d’abord été repérée avec son titre hyper vendeur « deep sleep » accompagné d’un clip de bonne facture. Mais, le plus bluffant c’est le live de son titre « Enemy » capté au Parken Stadium de Copenhague, une pêche de fou, pour trois zicos remontés à bloc, presque bouleversant comparé à la pop mollassonne de Little Boots, concert pas franchement inévitable…

Tous les morceaux sont courts et efficaces. On y trouve son compte, l’album débute avec un premier titre qui donne la couleur : le redoutable « Red letter days » ouvre le bal avec brio et s’en suit une série de morceaux pop-funk comme « if I cared », « deep sleep », « the ennemy » et « Crack the Concrete » une suite de gros tubes a réécouter sans se lasser. C’est presque incroyable de dire ça mais c’est vrai ! Les morceaux « you » et «My friend »  sont les plus pop au sens large du terme, mais n’arrivent pas pour autant au stade de soupe. C’est un peu comme ce qu’il se fait en Suède en ce moment : une « Quality pop » exemplaire (à l’image des deux premiers albums d’Alphabeat, mis à part leur dernier album, qui a tourné en malheureuse soupe fade). Le reste de ce « Cracks » est plus calme et résolument rock-soul comme « Midnight blues » où une batterie binaire au millimètre près joue avec des touches d’orgues et de synthés envoûtants, ce titre est plus calme mais il est bon ! La surprise c’est le titre « computer love » un mélange étrange entre acid-jazz et pop, pas de souci, c’est encore réussi, la pop a trouvé sa princesse !

Mais que reprocher à cet album ? Aller pour le bémol « Open doors », trop plan-plan, c’est le morceau le moins intéressant de l’album, il n’en reste toutefois pas mauvais… Alors Warner-France ? On fait les frileux ?

Meilleurs Morceaux : The ennemy, Cracks in the Concrete, You.


Chronique réalisée en mars 2010 par Thomas « Jankev » GUEZOU Autopsie et Les Oreilles de Jankev.

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